Document <?xml version="1.0" encoding="UTF-8"?> <?xml-model href="http://www.tei-c.org/release/xml/tei/custom/schema/relaxng/tei_all.rng" type="application/xml" schematypens="http://relaxng.org/ns/structure/1.0"?> <?xml-model href="http://www.tei-c.org/release/xml/tei/custom/schema/relaxng/tei_all.rng" type="application/xml" schematypens="http://purl.oclc.org/dsdl/schematron"?> <?xml-stylesheet type="text/css" href="https://raw.githubusercontent.com/BucknellDSC/suzette/master/CSS/suzette_reading.css"?><TEI xmlns="http://www.tei-c.org/ns/1.0" xmlns:rdf="http://www.w3.org/1999/02/22-rdf-syntax-ns#"> <teiHeader> <fileDesc> <titleStmt> <title type="main">Suzette: a Digital Edition</title> <respStmt> <persName>John Westbrook</persName> <orgName>Bucknell University</orgName> <resp>Editor</resp> </respStmt> <respStmt> <persName>Diane Jakacki</persName> <orgName>Bucknell University</orgName> <resp>Project Manager</resp> </respStmt> <respStmt> <persName>Annie Girton</persName> <orgName>Bucknell University</orgName> <resp>Research Assistant and Encoder, 2018-2020</resp> </respStmt> <respStmt> <persName>Sarah Haber</persName> <orgName>Bucknell University</orgName> <resp>Research Assistant and Encoder, 2020-2022</resp> </respStmt> <respStmt> <persName>Rebecca Heintzelman</persName> <orgName>Bucknell University</orgName> <resp>Research Assistant and Encoder, 2020-Present</resp> </respStmt> <respStmt> <persName>Juliya Harnood</persName> <orgName>Bucknell University</orgName> <resp>Research Assistant and Encoder, 2021-Present</resp> </respStmt> <respStmt> <persName>Jaehoon Pyon</persName> <orgName>Bucknell University</orgName> <resp>Research Assistant and Encoder, 2023-Present</resp> </respStmt> </titleStmt> <publicationStmt> <distributor>Bucknell University</distributor> <pubPlace> <address> <addrLine>One Dent Drive</addrLine> <addrLine>Lewisburg, PA 17837</addrLine> </address> </pubPlace> <availability> <licence>Attribution-NonCommercial-ShareAlike 4.0 International</licence> </availability> </publicationStmt> <sourceDesc> <biblStruct> <monogr> <title>Suzette: Livre de Lecture Courante à l’Usage des Jeunes Filles. Morale—Leçon de choses, Economie Domestique – Ménage – Cuisine – Couture</title> <author>Robert Halt</author> <textLang>French</textLang> <imprint> <date>1889</date> <distributor>Libraire Classique Paul Delaplane</distributor> <pubPlace>Paris, France</pubPlace> </imprint> </monogr> </biblStruct> </sourceDesc> </fileDesc> <profileDesc> <langUsage> <language ident="fr">French</language> <language ident="en">English</language> </langUsage> </profileDesc> </teiHeader> <text> <body> <div xmlns:ns0="http://www.tei-c.org/ns/1.0" type="chapitre" xml:lang="fr" n="ch112"> <head>112. — Un stimulant. </head> <div type="récit"> <p>En un court exposé, il fit l'historique du précieux insecte. Il montra l'homme d'autrefois à la chasse des ruches sauvages et de leurs rayons à travers les forêts. C'est ainsi que font encore aujourd'hui les nègres d'<placeName>Afrique</placeName>. Un fin petit oiseau, friand de miel, mais incapable de le cueillir par lui-même, les précède, leur indique les creux d'arbres où vivent les abeilles ; les nègres, dans leur langue, l'appellent « l'indicateur ». Ils <pb n="394" facs="https://raw.githubusercontent.com/BucknellDSC/suzette/master/images/page_images/Suzette_394.jpg" /> <fw type="header">394 SUZETTE.</fw> lui laissent un peu de miel en payement. L'homme primitif connaissait sans doute aussi ce petit fureteur ailé. Mais, une fois fixé sur le sol, où il fait pousser les moissons, les arbres, les fleurs, l'homme appelle l'abeille à une picorée facile. Et, en récompense, elle accepte d'habiter près de lui et de lui céder son superflu*. </p> <p>Et comment, à l'heure de progrès où nous sommes, ne pas songer à l'appeler de plus en plus, à la bien loger, à la traiter doucement, à lui procurer de vastes espaces fleuris, où elle puisse largement cueillir à son gré, exercer sa prodigieuse faculté de travail à notre avantage ? Ayons une apiculture savante et généreuse. Loin, loin, l'avarice comme l'ignorance !</p> <p>Il cita le <placeName>Canada</placeName>*, où, avec de la science et de la méthode, une ruche donne de trente à cinquante kilos de miel.</p> <p>— Combien produit-elle chez nous ? demanda <persName key="suzette" type="fictif">Louis</persName>. Le vieux monsieur mit un doigt devant sa bouche, et baissant la voix. </p> <p>Je n'ose vous dire en quel pays d'<placeName>Europe</placeName> l'apiculture est le plus négligée, le plus arriérée, le plus routinière, le moins rémunératrice... ni en quel autre elle est le plus pratiquée, savante et lucrative... non, en vérité, je n'ose pas vous le dire ! — Son visage exprimait un sentiment douloureux : — Sachez seulement que dans le premier une ruche donne à grand'peine de trois à quatre kilos.</p> <p>On se taisait ; on avait compris.</p> <p>— Et voilà pourquoi, reprit-il, j'ai parlé un peu brusquement à cette jeune fermière.</p> <p>Il regardait <persName key="suzette" type="fictif">Suzette</persName>.</p> <p>— Vous avez bien fait, Monsieur, répondit-elle tout émue ; il y aura bientôt un rucher à <placeName type="fictif">Fragicourt</placeName> ! L'apiculteur lui tendit la main ; la leçon était finie. On se dispersa ; et nos cinq amis quittèrent le <placeName>Jardin d'acclimatation</placeName> en gens enchantés de n'y avoir pas perdu leur après-midi.</p> <p>C'était la dernière fête parisienne. Le lendemain, <persName key="suzette" type="fictif">Suzette</persName> retournait au village. </p> <pb n="395" facs="https://raw.githubusercontent.com/BucknellDSC/suzette/master/images/page_images/Suzette_395.jpg" /> <fw type="header">UN STIMULANT. 395 </fw> </div> <div type="questionnaire"> <head>Questionnaire.</head> <list> <item> — Comment l'homme d'autrefois se procurait-il le miel ?</item> <item>— Comment font les nègres aujourd'hui ?</item> <item>— A quel moment l'homme appelle-t-il les abeilles auprès de lui ?</item> <item>— A quoi doit-on songer, à cet égard, dans nos campagnes instruites et amies du progrès ?</item> <item>— Quel est le produit d'une ruche au <placeName>Canada</placeName>, et en <placeName>France</placeName> ?</item> <item>— Comment se termina l'entretien ?</item> <item>— Dans quels sentiments la <orgName>famille Richard</orgName> et <persName key="suzette" type="fictif">Suzette</persName> quittèrent-elles le Jardin d'acclimatation ?</item> </list> </div> <div type="exercices"> <head>DÉVELOPPEMENT DES SUJETS PROPOSÉS POUR EXERCICES.</head> <div type="morale"> <head type="sujets">Morale.</head> <div type="questions"> <list type="exercices"> <item>— L'AVARICE.</item> <item>— Comment doit-on régler sa dépense ?</item> <item>— Comment appelle-t-on celui qui conserve son argent sans jamais l'employer ?</item> <item>— Cette façon d'agir ne cause-t-elle pas un préjudice à tout le monde ?</item> <item>— Que sont les avares à l'égard des gens qui sont dans le besoin ?</item> <item>— Que sont-ils pour eux-mêmes ?</item> <item>— Que pensez-vous des avares ?</item> </list> </div> <div type="réponses"> <p>Chacun doit régler sa dépense selon ses revenus ; de même que le pauvre ne saurait agir raisonnablement en voulant se nourrir, se loger et s'habiller comme les gens aisés ou riches, de même ces derniers ne peuvent, sans être blâmables, adopter le train de vie des gens peu favorisés de la fortune.</p> <p>L'avare est celui qui ne dépense pas ce qu'il doit ; c'est encore l'homme qui amasse l'argent et le conserve improductif pour le seul plaisir de le regarder, et de pouvoir se dire à chaque instant : « Je suis riche. »</p> <p>L'argent étant l'élément nécessaire du commerce, on conçoit que plus il est abondant, plus les échanges sont faciles et, alors, que plus aussi s'accroit le bien-être général : l'avare cause donc un préjudice réel à ses concitoyens.</p> <p>Il n'est pas de gens moins sensibles que les avares aux misères des pauvres ; rien ne les touche, rien ne les émeut, ni le dénûment des orphelins, ni la détresse de la veuve, ni les besoins des vieillards ; ils passent le cœur sec à côté de ces douleurs ; pour eux, il n'existe qu'une satisfaction : contempler leur or, manier leur or, compter leur or. Plaignons-les plutôt que de les haïr ; ils ignorent les plus douces et les plus pures jouissances de la vie. Ils vivent de privations et meurent littéralement de faim au sein des richesses ; cette détestable passion étouffe en eux tous les sentiments ; ils ne sont ni pères. ni époux, ni citoyens, mais seulement les gardiens inquiets d'un trésor.</p> </div> </div> <div type="français"> <head type="sujets">Français.</head> <div type="questions"> <list type="exercices"> <item> — Donnez la définition de : un exposé, un insecte friand, un fureteur, une apiculture savante, une apiculture arrièrée, une culture lucrative.</item> </list> </div> <div type="réponses"> <p>On entend par <term>exposé</term> le récit d'un ou de plusieurs faits et des circonstances qui les ont accompagnés.</p> <p>Un <term>insecte friand</term> est un insecte qui aime à manger des choses fines et délicates et qui s'y connaît.</p> <p>Un <term>fureteur</term> est celui qui s'enquiert de tout, qui cherche à tout savoir, soit par curiosité, soit pour son profit.</p> <p>Une <term>apiculture arriérée</term> est celle qui se pratique selon les procédés défectueux de la vieille routine, tandis qu'une <term>apiculture savante</term> s'inspire de toutes les améliorations dont on est redevable à la science et à l'expérience.</p> <p>Une <term>culture lucrative</term> est une culture qui apporte du gain à celui qui la met en œuvre.</p> </div> </div> <div type="calcul"> <head type="sujets">Calcul.</head> <div type="questions"> <list type="exercices"> <item> — On estime qu'il y a quatre millions de familles agricoles en France ; si, dans trois millions d'entre elles, on entretenait <pb n="396" facs="https://raw.githubusercontent.com/BucknellDSC/suzette/master/images/page_images/Suzette_396.jpg" /> <fw type="header">396 SUZETTE.</fw> seulement une ruche et que cette ruche donnât 8 kilogrammes de miel à 2 fr. 25 et 1 kilog. 750 de cire à 3 fr. 60, quel serait le produit total ?</item> </list> </div> <div type="réponses"> <table> <row> <cell>Le miel serait vendu</cell> <cell>2 fr. 25 X</cell> <cell>8</cell> <cell>= 18 fr. »</cell> </row> <row> <cell>La cire</cell> <cell>3 fr. 60 X</cell> <cell>1,750</cell> <cell>= <hi rend="underline">6 fr. 30</hi></cell> </row> <row> <cell>Le produit total de la ruche</cell> <cell /> <cell /> <cell>= 24 fr. 30</cell> </row> <row> <cell>Celui des 3.000.000 de ruches</cell> <cell>= 24 fr. 30 X 3.000.000</cell> <cell /> <cell>= 72.900.000 fr.</cell> </row> </table> <p>QUITTANCE DE LOYER.</p> <p>Je, soussignée, propriétaire d'une maison située à <placeName>Montauban</placeName>, rue de Bordeaux, numéro 7, reconnais avoir reçu de <persName type="fictif">M. MAUDUIT</persName>, locataire, la somme de deux cent vingt-cinq francs pour six mois de loyer, échus au 5 août dernier, de ladite maison qu'il tient de moi, en vertu d'un bail sous seing privé, en date du 2 février 1888 ; dont quittance pour solde dudit loyer jusqu'à ce jour, et sans préjudice du terme courant.</p> <p>A <placeName>Montauban</placeName>, le 8 août 1888.</p> <p><persName type="fictif">JEANNE FAYEMENDIT</persName>.</p> </div> </div> </div> </div> </body> </text> </TEI> Document Download Object Type XML document